Le yoga pour gérer le stress

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Le stress est certainement la maladie du siècle. Elle touche plus que 70% des personnes dans nos sociétés en sur-drive de stimulation, et quête grandissante de performance et réussite.

Qu’est-ce que le stress? Il existe 100 définitions différentes du stress ce qui montre l’imprécision de ce terme. D’une manière générale on pourrait dire que le „stress est une réaction de l’organisme face à une stimulation interne ou externe appelée stresseur.“ Le stresseur pourrait être votre supérieur hiérarchique, votre conjoint, votre travail tout comme vos peurs et appréhensions.

Mais „le stress est avant tout une réaction normale, souhaitable et positive qui est une stimulation générale de l’organisme pour lui permettre d’être plus efficace“. Vous avez un travail à rendre ou une conférence à donner. Le stress monte. Grâce au stress vous vous mobilisez pour accomplir ce travail. La conférence a été une réussite, vous avez reçu des compliments et félicitations. Une sensation de satisfaction monte en vous. C’est le bon stress. Dans ce cas, le cerveau libère de la noradrénaline, le neuromédiateur de plaisir (un neuromédiateur est une molécule chimique qui assure la transmission de message d’un neurone à l’autre au niveau des synapses). Grâce au plaisir ressenti, le corps récupère, se repose, et recommence.

Le problème est le mauvais stress et sa durée dans le temps sans périodes de récupération.
Il se caractérise par une stimulation sans satisfaction voir avec frustration et qui dure trop longtemps. On s’épuise. Au niveau physiologique le stress se traduit dans les tissus par une tension musculaire généralisée; la respiration est courte, superficielle et irrégulière, on parle alors d’une cohérence cardiaque non synchronisée.

Comment savoir si nous sommes stressé? Comment le mesurer? On peut se référer à la variabilité cardiaque. Est-ce que le coeur s’accélère à l’inspiration? Est-ce qu’il ralentit à l’expiration?

La cohérence cardiaque est la synchronisation de la fréquence cardiaque  avec la respiration. Quand on inspire, la fréquence cardiaque augmente. Quand on expire la fréquence cardiaque baisse. Pourquoi?  Parce que l’inspiration correspond au système sympathique, et l’expiration au système parasympathique. Quand on inspire, on active le système sympathique, la fréquence cardiaque augmente. Quand on expire, on active le parasympathique, le coeur ralentit.

Quand le système nerveux autonome est en équilibre, cette cohérence cardiaque a lieu.
Quand il est en déséquilibre, il n’y a pas de cohérence entre la respiration et la fréquence cardiaque. Leur relation est chaotique. On l’utilise pour mesurer le niveau de stress d’une personne.  La cohérence cardiaque est un bon indicateur de notre état mental, physique et émotionnel et nous informe de l’équilibre entre les deux systèmes, sympathique et parasympathique. C’est-à-dire, comment sera notre réponse nerveuse face à des frustrations mineures ou des déceptions. Quand il est en équilibre, nous avons le contrôle sur nos impulsions et émotions. Tant que l’on reste calme et centré nous pouvons choisir de la manière de répondre et nous ne sommes pas submergés par des réactions émotionnelles disproportionnées et inadaptées. Quand il est déséquilibré cela nous rend plus vulnérable à des maladies physique (troubles osté-oarticulaires et cardio-vasculaires, dissémination cancéreux) et psychiques (dépression, anxiété...).

La pratique régulière met en équilibre notre système nerveux autonome et renforce notre capacité de récupération.

 

Conséquences du déséquilibre sympathique – parasympathique:

L’une des conséquences d’un déséquilibre du système neuro-végétatif est une baisse du fonctionnement immunitaire.

Le psychologue Sheldon Cohen de l’université Carnegie – Mellon et une équipe britannique spécialiste du rhume ont établit une corrélation entre le stress et le rhume. Sur un échantillon de personnes exposées au virus du rhume, ils ont observé que 27% des gens peu ou pas stressés ont attrappé le rhume contre 47% pour ceux qui étaient stressés.

Mieux encore le psychologue Bruce McEwan a démontré que les fonctions immunitaires étaient atteintes en cas de stress accélérant les métastases pour des personnes atteintes d’un cancer. Dans cette maladie il y a 3 phases:

1.     L’initiation

2.     La promotion

3.     La dissémination (métastase)

Aucune étude pour l’instant n’a démontré la corrélation entre stress et initiation / promotion du cancer, mais il y a un corrélation entre le stress et métastase.

Par ailleurs le stress inhibe la guérison tout comme la dépression qui la ralentit.

Et le yoga dans tout cela?

La pratique du yoga agit par la respiration, les postures, visualisation et méditations sur notre système nerveux, système digestif, système immunitaire et endocrinien et agit en prévention sur la santé physique et psychique de l’organisme. En pratiquant régulièrement vous pouvez prévenir des troubles liés au stress ou apprendre des outils pour mieux le vivre et le gérer.

Pour plus d’informations sur le système nerveux je vous invite à lire mon premier blog sur le yoga et le système nerveux.

 

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Dalia Knight